La galerie mi* est co-curateur et partenaire d'organisation du festival Nomade 2016

NOMADE 2016 / Le Festival culturel du 3e

samedi 21 et dimanche 22 mai

 

A l'occasion du festival NOMADE, la galerie mi*propose une vidéoprojection interactive connectée sur la façade de la MAIRIE DU 3EME ARRDT DE PARIS le samedi 21 mai à partir de 21h

 

 

Une création  inédite de Klaus Fruchtnis et Igor Baloste,

SELFIC :

VIDEOPROJECTION INTERACTIVE SUR LA FACADE DE LA MAIRIE DU 3EME ARDT // SAMEDI A PARTIR DE 22H JUSQU'A 1H DU MATIN :

Sur la façade de la Mairie du 3e connectée à un second espace, la Galerie Mi*, dans le Marais (n°27 sur el programme). Cette création rassemble l'artiste colombien Klaus Fruchtnis et Igor Baloste. Chacun peut intervenir sur les images ainsi le public participant fera partie intégrante de l'oeuvre finale. 

Installation interactive, participative et évolutive
2016 

Par définition le selfie est une image photographique reproduite par une camera. Il peut paraître banal comme explication, mais cette image de soi est chargée de beaucoup de connotations socioculturelles. Le selfie a permis à la photographie, comprise comme un medium traditionnel et esthétique, de souligner des questions liées a l’instantanéité, la reproductibilité, le stockage et la transmission des images à une grande échelle. Mais aussi des questions de narcissisme, de voyeurisme et d’approbation dans les réseaux sociaux.

Le projet Selfic questionne la définition de l’image photographique et sa représentation dans un réseau, et s’appuie sur son aspect immédiat, éphémère et presque performatif de la technique pour développer une esthétique visuelle. Le résultat est purement formel et c’est le contenu qui dessine l’aspect visuel en inscrivant le corps dans l’image et dans un contexte social avec les autres. Le dispositif Selfic s’intéresse au public, à sa présence corporelle qui devient la plateforme et la limite de cette représentation de soi. La camera s’incorpore au dispositif d’installation remplaçant le cote technique et formel et mettant en avant le contenu, le public (la personne qui regarde la camera).

Face à une multitude de dispositifs capables de reproduire des images, les diverses pratiques culturelles et les différents modes de représentation, cette installation éveille une tension entre une image esthétique et une pratique sociotechnique qui permet à chacun de se mettre en avant. Les images selfies sont reconnaissables entre mille, car elles comportent un code visuel et un genre formel très personnel où le contenu est souvent secondaire. C’est qui prime est la représentation de soi dans un contexte voyeuriste et narcissique.

Selfic va au-delà de l’aspect visuel et esthétique de l’image selfie. L’installation essaie de comprendre le geste photographique et l’effet qui peut émerger d’une telle action. Paul Frosh défini bien cette gestuelle par la notion de sociabilité kinesthésique[1] où un groupe d’individus est connecté par la mobilité au travers des espaces physiques et d’information, et ce sont nos gestes (de nos mains et de nos yeux) qui nous permettent d’accéder à ces informations. Ici, le dispositif prend la place du photographe pour faire des images et les placer dans un espace défini, pour ensuite abonder ces identités au hasard dans le réseau. Comme une œuvre sociale, ce dispositif agit sur l’aspect participatif et fait du contenu (des portraits en l’occurrence), un objet kinesthésique qu’il accorde du mouvement, des formes, et des valeurs à une œuvre interactive, participative et évolutive.

De plus, l’observation de la mécanique du dispositif présent dans deux endroits différents, sur la façade de la Mairie du 3ème et à la Galerie Mi*, est très importante car la place de l’image change l’interaction avec le public présent simultanément. Chaque image est mise en avant pour être comparée, admirée, jugée comme dans les vrais réseaux sociaux.

 

Klaus Fruchtnis

[1] Paul FROSH. The Gestural Image: The Selfie, The Photography Theory, and Kinesthetic Sociability. International Journal of Communication 9(2015), Feature 1607–1628

Klaus Fruchtnis is a Paris based French-Colombian digital artist, researcher and educator. His research is based on the areas of photography, multimedia, digital drawing and media experimentation, as well as collective and participatory projects that involve art, technology, cultural, social and political aspects. His vision of new media fosters more than the artistic aspect; it involves shared projects and initiatives with multicultural partners, new approaches to education and the development of digital literacies. His work has been exhibited, performed and published internationally. He is the Chair of Photography and the Core Lab Director of the Master in Transdisciplinary New Media at Paris College of Art. 

Over the past years, he has developed different projects with museums, art centers, correctional centers, local communities, city councils, universities, etc., and, as a result of this, he has created through his own practice, and as part of his artistic research, highly effective and innovative teaching techniques and pedagogical methods. These include a streaming educational channel with new media content, urban mobile workshops, and engaging in discussions with the directorate of cultural affairs of several cities in France in order to develop technological cultural policies.  Fruchtnis was born in Colombia and lived in France, Canada, Italy, Australia, New Zealand, Thailand, Japan and Russia. He is bilingual (Spanish and French) and is fluent in English. He has a BFA in Art & Digital Arts from the École Nationale Supérieure des Beaux Arts of Paris and Rennes, France, and a Masters in Design Technology, Art & New Media from La Sorbonne University Paris 1 (a joint diploma with ENSCI Les Ateliers and the École Télécom ParisTech ENST.) In 2010-2011, he was part of the EnsadLad research program at the École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs of Paris, France.

More information: www.klaus-fruchtnis.ne

 

Igor Fouletier-Baloste

Igor Fouletier-Baloste is a French digital artist, based in Paris, where he also runs his own gallery for digital and contemporary art. 

His work has a socio-cultural connotation and is about the interaction of people within society. It consists mostly of interactive video art, but also of images printed on aluminium dibond. Concerning shape and  aesthetics of his work, Igor Baloste aims to not be put into the pure « digital art style » drawer by adding a much more figurative probably « low fi » note, which mirrors his very personal sensibilities. 

Igor has been exposing his work at several exhibitions, e.g. a collective exhibition in Staten Island, New York, supported by the General Consul of France in New York for his specific work. His work got as well supported by the French Ministry of Culture/Dicréam in the scoop of a creation residency for one year at Le100 Cultural Center, Paris. In 2015 Igor Baloste displayed a giant interactive, webconnected videoprojection in front of Paris' 3rd district Town Hall building.

Internet links

https://fr.wikipedia.org/wiki/Igor_Baloste

http://ibaloste.wix.com/igorbaloste#!igorbaloste/c1k7w

http://www.miground.net