Tanya Iskona & Anaïs Ibert
VERNISSAGE LE JEUDI 24 MARS DE 19h30 A 22H
Le Passage, une exposition en duo, de Tanya Iskona et Anaïs Ibert. Cohérence d’une relation humaine, les deux artistes sont amies proches, l’une joue dans les films de l’autre, et elles partagent toutes deux le gôut des médias multiples, des voies de création complémentaires, entre lesquelles elles tendent les passerelles de leur inspiration. Sculpture, collage, cinéma, photo, acting, vie.
Artistes invités montrant des collaborations avec Tanya Iskona : Orlando Pereira Dos Santos (photo), Igor Baloste (art digital).
Projection 'Malagueña', film-collage d'Anaïs Ibert dans lequel Tanya Iskona joue un rôle.
Avec l’aimable soutien de communication de l’Ambassade d’Ukraine à Paris
Anaïs Ibert collagiste, photographe, réalisatrice.
Dans ses photographies, collages et films, Anaïs Ibert cherche et trouve dans le réel des univers parallèles peuplés de poésie, d’étrange, de rythme, de musique et de ce sentiment indicible du Tragique. Les coupures et les superpositions dans ses œuvres sont des éclats d’âme qui puisent dans nos propres blessures humaines, dans la beauté d’un monde évanescent, la force d’une Respiration. Les mains se tendent. Les êtres semblent implorer les ciels d’abîmes tourmentés et derrière de riches matières sablonneuses, en aplats, aux formes rectangulaires, se cache le temps du Rêve et de la Méditation. Le mystère et un ensemble de sensations se dégagent aussi des images et de la bande sonore de son filmCollage « Malaguena ». Les vagues successives des mots, les souffles pulsés des sons et de la musique, les visages inversés, la synchronisation décalée, les travellings latéraux à double sens justifient la phrase « Quand je ne sais pas, j’invente » et l’errance devient alors Passage, Voyage et Création.
Dans cette exposition, Anaïs Ibert ne peut, comme elle l’a déjà fait lors de présentations de son travail dans de nombreuses manifestations en France et à l’étranger (Moscou, Barcelone, Cologne, Cambridge, New York ...), que ravir nos yeux pour questionner ces poussières flottantes de l’incertain de notre passé et de notre futur.
Martine Baransky Professeur et Historienne de l’Art
“Je découpe et colle du papier journal.
Je m’accroche à des détails, à des images, pour me retrouver dans l’immensité de la foule. Prendre des photographies et réaliser des films me permettent de me libérer du temps linéaire, de montrer le rythme singulier de chaque personne ou personnage, de capter les mouvements intérieurs des êtres et des lieux.
Pour moi la réalisation d'un film est proche de celle d'un collage. Je travaille avec plusieurs chefs opérateurs pour le même projet, chacun apportant sa sensibilité et son approche particulière de créer des images.
Le choix d'un support argentique (16mm ou 35mm) sert mon désir d'inscrire ces images dans une époque indéterminée, car il est impossible de dater une image argentique. Elle est mystérieuse, comme dans un rêve où l'on ne sait jamais vraiment où l'on est.
J'explore maintenant la création de collages en grand format sur support bois. Avec ce travail je suis à l'écoute de l'impermanence présente en toute chose, en moi-même et tout autour.”
Anaïs Ibert
Le Passage,
une exposition en duo, de Tanya Iskona et Anaïs Ibert.
Cohérence d’une relation humaine, les deux artistes sont amies proches, l’une joue dans les films de l’autre, et elles partagent toutes deux le gôut des médias multiples, des voies de création complémentaires, entre lesquelles elles tendent les passerelles de leur inspiration.
Sculpture, collage, cinéma, photo, acting, vie.
(Galerie mi*)
Artistes invités montrant des collaborations avec Tanya Iskona :
Orlando Pereira Dos Santos (photo), Igor Baloste (art digital).
Projection 'Malagueña', film-collage d'Anaïs Ibert dans lequel Tanya Iskona joue un rôle.
Tanya Iskona : plasticienne, réalisatrice, actrice.
Tanya Iskona est une artiste ukrainienne qui vit et travaille à Paris depuis 10 ans. 'Le Passage' réunit la terre cuite – cette fois-ci rehaussée de couleurs : orange révolution ou noir pétrole –, et ses préoccupations liées à la préservation urgente de notre planète. Cette terre qui échappe à notre vue dans les cités étouffées par l'asphalte et à laquelle nous retournerons, est pourtant primordiale, universelle et bien plus durable que nous. Ici, le modelage de l'argile est brut, spontané, à l'image du temps qui ne s'arrête jamais. 'C'est la matière qui dicte mon geste, la nature de la terre qui me guide vers la forme.'
Jaillissent ainsi des figures expressionnistes mi-humaines, mi-animales, secouées par des cris de détresse ou animées par des élans fusionnels. Les contours de ces figures se soustraient à tout artifice qui chercherait à les dompter. La beauté jaillit de l'impermanence.
Ici, les lignes se laissent éclater, à l'instar des frontières quelles qu'elles soient, ces aberrants enfermements qui nous divisent et nous privent du bonheur d'être simplement au monde.
Nous sommes vivants pour un temps infiniment court, un impact immédiat, si précieux et tellement dérisoire au regard de l'insatiable besoin de domination de l'espèce humaine, qui semble s'évertuer à tout anéantir.
Alors peut-on encore ouvrir un passage vers une conscience nouvelle.
Jane Néaumet
website Anaïs Ibert
vidéo intéractive Anaïs Ibert: http://www.traindenuit.net/hush.htm
TEXTE UK